Bien-être au travail : la France mauvaise élève

Depuis plus de 10 ans, le baromètre Edenred est la référence en termes de perceptions et attentes professionnelles des travailleurs. Suite à un sondage effectué dans une quinzaine de pays à travers le monde, la France est à la traîne en termes de bien-être au travail.

Une étude pointue et vaste

Le bien-être au travail est actuellement au cœur des préoccupations des entreprises à travers le monde. Cette année, une étude sur cette thématique a été menée dans 15 pays présentant une forte croissance économique. Plus de 14 000 salariés ont été sondés et ont exprimé leur ressenti par rapport à leur niveau d’épanouissement quotidien sur leur lieu de travail.

Selon les sondages, loin de gérer le mal-être des salariés, les organisations commencent tout juste à se préoccuper de la santé de ceux-ci. Très bénéfique, cette stratégie réduit le turn-over tout en améliorant la créativité et l’engagement des employés. Loin d’être une stratégie isolée, il s’agit d’une politique globale faisant partie d’un programme concernant le bien-être au travail.

Dans le but d’obtenir des informations plus précises selon chaque pays, les études menées ont été basées sur trois critères de jugement :

  • Le cadre de travail : solidarité entre collègue, équipements, clarté des objectifs assignés, équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
  • L’attention ressentie à leur égard et par rapport à leur hiérarchie : considération des compétences et des besoins de formation.
  • L’émotion procurée par le travail : plaisir de se rendre quotidiennement au travail, intérêt pour la fonction, qualité de l’environnement et confiance en l’avenir professionnel.

Les chiffres démontrent que les pays européens suivent lentement les pays à forte croissance. Ainsi :

  • En Inde, au Brésil, au Chili et au Mexique, le bien-être au travail est fortement relié à l’émotion.
  • En Turquie, en Pologne, au Japon, en Chine et en Italie, le cadre de travail a une grande influence sur le bien-être.
  • En Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni, les personnalités matures présentent un manque d’émotion qui se manifeste par une perte d’intérêt pour le travail et un manque de plaisir à se rendre au travail.
  • La France, la Belgique et l’Allemagne, quant à elles, affichent un déficit d’attention.

Les scores les plus positifs sont affichés par l’Inde (71 %), le Mexique, les États-Unis, le Chili, le Brésil et 4 pays américains.

En France : un constat médiocre, mais trompeur

L’Institut Ipsos souligne que les Français ont traditionnellement tendance à être plus pessimistes, critiques, râleurs et démotivés que les autres populations. Les résultats sur le bien-être au travail s’en trouvent ainsi biaisés.

En termes de bien-être au travail, la France se place en 12e position avec 67 % de salariés estimant être satisfaits. Seulement 50 % des actifs considèrent que leur société s’investit dans cette démarche. Est également pointé du doigt le manque de reconnaissance, de gratitude et de formation. D’un autre côté, on note chez les Français une confiance élevée envers l’avenir de leur entreprise.

Les principales préoccupations des travailleurs français sont :

  • Le salaire (47 %) ;
  • Le maintien de l’emploi (33 %) ;
  • L’implication dans l’aide à la santé (43 %), au transport (40 %) et à la restauration (36 %).

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