L’air trop sec et le bruit : ce sont les deux sources d’inconfort au travail le plus souvent citées par les professionnels. Des pollutions dont on parle peu , alors même qu’elles impactent fortement le bien-être et la productivité en entreprise. Petit état des lieux de nos maux du bureau, et des gestes qui font la différence.
Le saviez-vous ? L’air intérieur est entre 5 et 7 fois plus pollué que l’air extérieur. Préoccupant quand on sait que les Français passent près de 90% de leur temps dans des environnements clos ! Les composés organiques volatils ou COV, ces particules émanant des produits ménagers, des revêtements des sols, des meubles et des moisissures causeraient près de 20.000 décès par an et 19 milliards d’euros de coûts pour la société entre la prise en charge des soins (asthme, migraines, irritations des yeux ou de la peau…), les décès prématurés (intoxications, cancers…), les pertes de production et les coûts de la prévention et de la recherche.
Avec 8 heures par jour en moyenne, le bureau est notre second lieu de vie – tout juste après le domicile. Alors, comment agir pour assainir l’air en entreprise ?
- L’humidité de l’air
En particulier l’hiver à cause du chauffage, un air trop sec provoque des démangeaisons, des asthmes et facilite la transmission des agents pathogènes (virus). Pour réduire ce problème on peut avoir recours à une climatisation spéciale ou à des humidificateurs d’air. L’installation de plantes est aussi une bonne idée : esthétiques, elles absorbent aussi le bruit et contribuent à purifier l’air.
- Les particules polluantes
Benzène, naphtalène, formaldéhyde, trichloroéthylène… si la lecture de ces doux composés chimiques vous donne déjà la migraine, pas de panique : quelques bonnes pratiques peuvent aider à limiter les sources polluantes.
- Les imprimantes et photocopieurs sont une source non négligeable de COV. Ils sont à placer dans des espaces correctement ventilés, loin des postes de travail.
- Le choix de produits d’entretien biologiques et sans parfum permet de limiter les concentrations en aldéhydes (irritants des voies respiratoires).
- Le code du travail impose des normes d’aération des espaces de travail. Si les systèmes de ventilation de votre entreprise sont suffisants, ils doivent aussi être entretenus une fois tous les trois ans.
- Une bonne aération mécanique s’impose au quotidien : ouvrez les fenêtres au moins 10 minutes par jour.
- Pour évaluer la qualité de l’air dans votre entreprise, vous pouvez demander à votre employeur de réaliser un diagnostic. L’ADEME propose même un système d’auto-diagnostic que des spécialistes pourront compléter ou renforcer, en vous proposant des solutions d’optimisation des équipements et de contrôle des sources polluantes. Avec tout ça, plus d’excuse pour laisser trainer cette vilaine toux au bureau !
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