En 2016, le Danemark s’est de nouveau retrouvé en première position au classement mondial du rapport annuel des Nations-Unies sur le bonheur et la sphère professionnelle n’y échappe pas. En effet, 62 % des Danois affirment être heureux au travail contre une moyenne européenne de 57 %. Petit tour de la recette pour être « aussi heureux qu’un Danois au travail ».
Une culture fondée sur le respect, l’égalité et l’humilité
Au Danemark, la culture est plus axée sur la collectivité que l’individu. Profondément ancrée dans la mentalité danoise, la loi de Jante (code de conduite composé de 10 commandements rédigé par Aksel Sandemose en 1933), dont les mots porteurs sont respect, égalité et humilité, a permis l’égalitarisme si typique de ce pays, poussant les individus à s’accepter et à apprendre à ne pas s’imposer. Dans le milieu professionnel, les employés ne cherchent pas à se surpasser pour impressionner leurs collègues. Ils font juste leur travail en veillant à bien apporter leur contribution. Ainsi, le stress, la pression ou les horaires illimités ne trouvent pas de place dans l’entreprise danoise.
Vie professionnelle et familiale : le juste équilibre
Si la durée moyenne des heures travaillées par an dans l’OCDE s’élève à 1749 heures, au Danemark elle est de 1559 heures. Les horaires de travail y sont aussi très flexibles : la durée légale de travail hebdomadaire est de 37 heures. Les Danois décomposent leur travail en tâches à accomplir pendant un temps précis qu’ils veillent à ne pas déborder. Cette organisation leur permet d’avoir une relation professionnelle disciplinée et saine. Ne consacrant par ailleurs que 68% de leur temps à leur travail, les Danois peuvent largement s’adonner à la vie de famille et aux activités de loisirs. Enfin, leurs droits de congé très étendus favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et familiale.
Niveau d’égalité hommes/femmes exemplaire
Le taux d’emploi des femmes au Danemark (70,4 %) figure parmi les plus élevés d’Europe. Moins porté sur la discrimination, le système paritaire de ce pays leur permet d’accéder à des positions hiérarchiques élevées. Par ailleurs, la différence entre les heures de travail des hommes et des femmes y est très faible.
Autonomie indéniable des employés
Selon le critère de « distance de pouvoir » dans les entreprises, le Danemark détient le score le plus bas dans le monde (18). Au travail, les ordres directs sont très rares et laissent plutôt la place aux suggestions. Ainsi, chacun est décisionnaire à son niveau. En outre, les employés d’une entreprise de plus de 35 salariés peuvent avoir des sièges aux conseils d’administration.
« Arbedjdsglaede », un concept typiquement danois
De « arbedje » signifiant travail et « glaede » voulant dire bonheur, « arbedjdsglaede » est un terme qui exprime le bien-être au travail. Si les Danois ont créé un mot pour ce concept, c’est qu’il existe dans leur pays. Pour eux, le travail n’est pas juste une obligation pour gagner de l’argent, ils prennent réellement du plaisir dans la réalisation de leurs tâches.
En outre, le Danemark possède une politique sociale généreuse et avantageuse offrant une bonne couverture sociale aux salariés, une formation continue pour tous ou encore l’orientation des jeunes dans leur choix professionnel.
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